véri-thé
Il est temps, lecteur à qui on fait si souvent prendre vessies pour lanternes
de rétablir
irréfutable telle l'éléphant de Vialatte
la vérité vraie.
Depuis des mois, des années, des lustres et autres temps immémoriaux, on te bassine avec les histoires à tiroir que Shéhérazade racontait au Sultan au lieu de le laisser dormir, afin de sauver chaque matin sa tête belle et très bien faite.
Mais on ne t'a pas tout dit.
La vérité, la voici :
Si le Sultan ne s'endormait pas en écoutant les contes de Shéhérazade, c'est que la belle lui préparait chaque soir - avant d'entamer son blabla nocturne- un thé bien corsé, fort à réveiller un mort, dans la théière en cuivre dont son papa le Vizir lui avait fait cadeau.
C'est d'ailleurs de là que vient son nom : Chéri ? Une rasade ? Nom que les mois, les années, les lustres et les temps immémoriaux ont transformé en : Shéhérazade, pour faire plus court et plus exotique.
La preuve, je l'ai trouvée aujourd'hui même à la Ressourcerie de Saint Amant Roche Savine (Ressourcerie... Encore un joli mot que nous tenterons peut être de décortiquer un autre jour, car trop de culture à la fois te ferait du mal, lecteur impatient) la preuve donc, la voilà :
J'ai acheté l'authentique théière de Shéhérazade, toute pleine de poussière en dehors et de tanin en dedans.
Et comment je sais que c'est elle ? Je le sais parce que, avant même d'y préparer le moindre thé, j'ai eu envie te raconter une histoire, à dormir debout
de préférence :
Cependant, je ne l'ai pas encore frottée avec un vieux chiffon de soie en prononçant une formule cabalistico-magique.
Si ça se trouve,
c'est la lampe d'Aladin.
Comme un bonheur n'arrive pas seul, j'ai mis la main sur tous les petits indiens dont j'avais absolument besoin pour le spectacle de Noël - un jour tu les verras en action, patiente, patiente - et, marchant en forêt avec Fidel, on a trouvé
des fruits des bois
des tas
des bons et des pas bons
vois :
Une pensée et une bises de clown pour Bruno parti là-haut, trop tôt, trop tôt.