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La Mère Castor
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9 décembre 2015

Et de neuf

Aujourd'hui, 9 décembre, j'ai sorti 9 livres avec des ours (en vrai j'en ai plus mais ce sont mes préférés)

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Journée chargée, pas le temps de donner les références des livres. Sauf si on demande expressément, gentiment et tout ça bien sur.

Sous la voûte des étoiles, il se tenait, les yeux grands ouverts, la gueule béante, tendue vers le ciel comme s'il eût bu la laitance stellaire. Il balançait lentement ses épaules de droite et de gauche. Du fond de sa caverneuse poitrine, montait une complainte grave qui se perpétuait sur deux notes, des heures entières. Gaston écoutait, couché sur le dos, les mains croisées sous la nuque, les yeux perdus dans l'immensité des étoiles. Il discernait vers le Nord le quadrilatère du Grand Chariot et la Grande Ourse, la Mère-Ourse. Tu la vois, Marti, l'Ourse ? disait alors Gaston à l'intention de son compagnon. Tu la vois, ta mère du ciel ? L'ours, le nez dans le firmament, continuait à s'enivrer d'étoiles. Il psalmodiait le chant le plus profond. La liaison était faite. On nageait dans le principe féminin. L'ourse génératrice inondait le ciel tandis que la plainte caverneuse de Marti sourdait des entrailles de la terre.

Jean Fléchet, Le montreur d'ours, Cheminements 1983.

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Commentaires
:
Encore une belle journée, remplie de cadeaux :)
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S
L'histoire de Makwa l'ours m'a bien fait rire ! On doit encore avoir "mon papa et moi" quelque part dans les caisses du garage, les enfants l'aimaient bien.
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B
La première fois que j'ai entendu Michka, j'ai pleuré.<br /> <br /> Pour ce pauvre enfant tout seul dans sa cabane, pour la liberté perdue.
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