Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Mère Castor
Albums Photos
Derniers commentaires
Newsletter
23 janvier 2017

le langage des fleurs

 

114137245

Quand les commères ont ri de sa bosse de ses jambes tordues et des poils hérissés sur son menton en galoche
elle n'a rien dit
elle était dans un bon jour.
Mais quand elles ont chassé à coups de pieds son chat noir son minou chéri
la sorcière, piquant une juste colère
et pointant vers elles quatre un doigt vengeur
les a transformées en quatre fleurs moches identiques au pétale près, plantées au milieu d'un champ
Non mais.
Cependant la plus jeune, qui s'était gardée de toucher au minet adoré, a vu sa peine adoucie ainsi : 
à son mari, averti de sa métamorphose,la sorcière a donné le choix,
vivre avec sa femme la journée et renoncer aux nuits 
ou
la retrouver la nuit et renoncer aux journées.
Il a choisi de passer chaque nuit avec elle
chaque matin elle disparaissait sans qu'il puisse la suivre...
mais
la bossue tordue, d'humeur joueuse, propose au mari un marché :
Si, parmi les quatre fleurs moches plantées dans le pré
tu reconnaîs ta femme sans te tromper
je te la rends jour et nuit sans plus de condition.

Trop facile ! 
Hein, lecteur, fastoche l'énigme, y'a plus qu'à... (là c'est à toi de jouer, c'est connu, non ?)

Mais
Voilà qu'une vieille du voisinage, pas sorcière pour deux sous mais bien plus matinale que le mari, sortie à l'aube au risque de tremper ses pantoufles et le bas de son jupon
et trouvant à son goût les quatre fleurs -tous les goûts sont dans la nature-
a cueillis les péronelles et les a mises à tremper dans un vase devant la fenêtre.
Malheur et Carabistouille ! Jamais mon mari ne me retrouvera, jamais il ne pourra, même s'il nous trouve, me reconnaître ! Sanglote l'infortunée qui se voit privée à jamais des nuits dans les bras et le lit de son aimé
Ne pleure pas, lui dit sa voisine de vase, on va tout expliquer à la vieille, elle te ramènera au pré !
et ainsi ton mari...
Mais que tu es stupide ! Fleur ou femme, décidément, tu n'as pas de jugeotte ! Réfléchis ! Comment feras-tu pour lui parler !
à qui ?
à la vieille !
Et quoi ? tu crois qu'elle est sourde ?
Il ne manquerait plus que ça... déjà qu'elle est bigleuse - sinon pourquoi nous cueillir - mais surtout, surtout ! 
elle ne parle pas le langage des fleurs.
Quelques jours plus tard, la vieille amie de la nature est allée jeter sur le compost au fond du jardin, entre feuilles de chou flétries et épluchures de pomme de terre, quatre fleurs moches et fanées.
Le mari, lui, s'est consolé
avec une jeune beauté
prénommée 
Violette. 

Lakévio a proposé, j'ai disposé.

DSC_0002

le tiroir crèce, c'est le tiroir avec les textes pour la crèche sans h

DSC_0006

tête de chat pour la petite boule blanche, pas très beau, l'air un peu idiot et sans moustaches (c'est pour demain)

DSC_0009

si j'étais un chat, dit la petite boule blanche, etc.

Tout ça m'a fait penser à Gobbolino chat de sorcière, un vieux et persistant souvenir : 

Publicité
Commentaires
V
Quel beau conte ! Mince, quel destin pour ces femmes ; c'est encore le mari qui s'en sort pas trop mal !
Répondre
L
Tout ça, c'est extra ! Magnifique conte pour petits et grands. Tu es douée. Et pas seulement pour l'écriture mais j'adore aussi ton chat noir un peu laid, un peu fou. Une autre histoire...
Répondre
J
J'aime cette version du tableau du lundi, traité à la manière d'un conte. <br /> <br /> La fin est pleine d'humour... noir pour les fleurs et riante pour le mari
Répondre
F
Bof ce blog n'a rien de nouveau, contrairement aux autres, je préfère de loin celui de petite soeur
Répondre
A
J'aime beaucoup cette version "conte de fée" !
Répondre
La Mère Castor
Publicité
Archives
La Mère Castor
Publicité