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La Mère Castor
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2 octobre 2016

moisson sauvage

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Ce matin, entre deux + deux + deux enfin entre plein de gouttes de pluie, sur le vide-grenier de Quissac, j'ai trouvé, Ô miracle, la grand-mère de toutes les grand-mères, celle qui sera un des piliers du spectacle de Noël - qui s'appelle Marie-Loup, le spectacle pas la grand-mère qui n'aura de nom que grand-mère ou grand-mère de grand-mère ou grand-mère de toutes les grand-mères - et dont je vais te rebattre les oreilles pendant quelque temps, pauvre de toi- . 

Je la regarde et en dedans j'entends Kipling (en français, certes, mais Kipling quand même) : Sauvage enfant du bois sauvage...
Hâtez-vous d’ouïr et d’entendre ; car ceci fut, arriva, devint et survint, ô Mieux Aimée, au temps où les bêtes Apprivoisées étaient encore sauvages. Le Chien était sauvage, et le Cheval était sauvage, et la Vache était sauvage, et le Cochon était sauvage — et ils se promenaient par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, tous sauvages et solitairement. Mais le plus sauvage de tous était le Chat. Il se promenait seul et tous lieux se valaient pour lui.

Ce n'est pas cette histoire que je vais raconter, mais elle sera l'arrière-plan, le sous-entendu de Marie-Loup. 
Puisque tu es sage et que tu es encore là, je partage quelques images :

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wool-cano, le volcan de laine

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Accessoires divers et variés, l'avant-dernière image est sur le document de présentation du spectacle.

Encore un peu ? : 

Naturellement, l’Homme était sauvage aussi. Il était sauvage que c’en était affreux. Il ne commença à s’apprivoiser que du jour où il rencontra la Femme, et elle lui dit qu’elle n’aimait pas la sauvagerie de ses manières. Elle s’arrangea, pour y coucher, une jolie caverne sèche au lieu d’un tas de feuilles humides ; elle poudra le sol de sable clair et elle fit un bon feu de bois au fond de la caverne ; puis elle pendit une peau de cheval, la queue en bas, devant l’entrée de la caverne, et dit :

— Essuie tes pieds, mon ami, quand tu rentres ; nous allons nous mettre en ménage.

Ce soir, Mieux Aimée, ils mangèrent du mouton sauvage cuit sur les pierres chaudes et relevé d’ail sauvage et de poivre sauvage ; et du canard sauvage farci de riz sauvage et de fenouil sauvage et de coriandre sauvage ; et des os à moelle de taureaux sauvages et des cerises sauvages, avec des arbouses de même. Puis l’Homme, très content, s’endormit devant le feu ; mais la Femme resta éveillée, à peigner ses cheveux. Elle prit l’épaule du mouton — la grande éclanche plate — et elle en observa les marques merveilleuses ; puis elle jeta plus de bois sur le feu et fit un Sortilège. Ce fut le premier Sort qu’on eût fait sur la terre. 

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Commentaires
D
Tout ça me fait voyager dans un temps qui commence à être lointain, quand mon père me lisait "les histoires comme ça". Quel plaisir ! Merci Mère Castor
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S
J'aime bien l'idée de l'homme qui se civilise grâce à l'influence de la femme, c'est une jolie pensée... Je me demande si les galets aux portraits sont une partie d'un jeu ? ça m'intrigue.
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L
Fabuleuse invite à te suivre : merveilles et créations, contes et fariboles. Belle mise en images mais la mise en mots sera magnifique, j'en suis sûre.
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H
J'adore ta façon de mettre en scène tes trouvailles.
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C
Pas de pluie chez nous;) bel article et belle Chine.cocochatdeco
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