écrit sur la terre, coulé dans le coeur
Est-ce dangereux, nuisible, toxique ? Dérangeant sur les bords et parfaitement vain, fil tendu entre deux moments d'angoisse et deux tracasseries ordinaires, refuge pour vie médiocre et talent défectueux, inutile et indispensable moteur qui ronronne, s'emballe et tombe souvent en panne, petite mécanique interne qui pousse la Mère Castor à aligner les jours avec les jours, à froisser des pétales, à se vautrer dans le jardin, à causer à la grenouille, à compter les hirondelles, à remuer des os, à envier les canards, à regarder passer les autres si vivants, à renoncer, à déchirer et à recommencer, c'est une forme bénigne, banale, indolore et sans doute inguérissable de folie douce.
Que faire ?
Continuer à étaler ici cette vilaine tartine purulente ?
La planquer au fond d'un tiroir entre deux chiffons et trois fruits en plastique ?
La soigner ? L'oublier ?
Faire semblant d'être comme tout le monde ? Trop tard.
Sans transition et parce que jusqu'à nouvel ordre je continuerai à creuser ici mon petit carré de liberté relative, pour toi, lecteur pas encore las de cette creuse quincaille, en avance d'un jour pourquoi pas, l'à faire de mars castorienne et géo-graphique, une version jardin et une version Oules.
A étaleuse, étaleuse et demie.
la jardinière :
etc.
l'oulesque :
matériau et décor quasi naturels
Moins drôle, pourquoi Sophie claque son éventail.
Demain, revue des à faire de mars, les votres.