floralie et faun-étique
Lecteur savanophile, tu ne verras dans ce billet ni éléphant majestueux, ni girafe grignotant la canopée, ni hippopotame bullant et barbotant, à peine deux crocodiles en cage que je suis allée voir avec Lucie alors que nous étions dans un restaurant au bord du lac Togo, moi tremblante (à mes yeux le crocodile est - nonobstant tout l'amour que je porte aux bêtes de la création Saint François sort de ce corps- une très beaucoup terrible et flippante créature) et elle toute émoustillée à l'idée de voir Monsieur Crocodile, qui nous a fait l'amabilité de s'approcher au plus près (si tu crois que c'est l'heure du repas, cuirasse à hélice, tu te gourres) et auquel Lucie s'est adressé dans un langage inventé et fort convaincant qu'il a écouté sans broncher ni cligner ses yeux verts et froids de prédateur(on aurait dit qu'elle s'essayait à l'Ewé). Heureusement qu'il y avait entre lui et nous les maillles serrées de la cage, brrr.
Vu des lézards bicolores et pompeurs, quelques oiseaux, des vaches quand nous étions en voiture, des biquettes et des moutons, une poule noire picotant devant la porte de la maison, des poules des coqs des poulets, au Togo on mange souvent du poulet et de délicieuses omelettes au petit déjeuner, des chiens qui se ressemblent tous, des chats maigrelets, des souris géantes et des cafards (morts, ouf) qui l'étaient tout autant.
Par contre la végétation est ébouriffante, splendide, loufoque, extravagante, mais arbres et plantes sont restés pour la plupart anonymes : ou bien les gens ne savaient pas, ou bien ils savaient le nom en Ewé mais pas en français. Pas grave, je ne lâche pas le morceau. Je sais cependant reconnaître le fromager (merci Gaëtan) l'arbre à papaye et l'arbre du voyageur (merci Alice), le baobab et le teck (merci chauffeur de taxi) le cola (celui du Coca-cola selon Aba Aba) et le manguier qui abonde ici.
Assez parlé...
fleurs de plastique, boucle d'arbre, cheval de bois
une échasse sur la plage de Lomé
mangues
tout en haut de l'arbre, des nids
Monsieur Crocodile
A Agbodrafo, devant la maison des esclaves, le guide nous a fait asseoir sous le manguier pour nous accueillir et nous dire, entre autres, que la venue de toute la famille pour le mariage d'Amah et Adèle était une bénédiction, ce que m'avait déjà dit un commerçant libanais avec lequel j'avais causé famille au grand marché de Lomé.
un cola à Kuma
papayer
ce petit coussin de feuilles oublié au sol sert au portage sur la tête, c'est Yves qui me l'a dit
ces gros fruits sont utilisés comme les calebasses
l'Envol à l'heure du goûter
Enfin, sur le parking de la cascade, j'ai entendu chanter le loriot qui viendra bientôt jouer du flûtiau dans les arbres des bords de Vidourle.