bois dormant et mémoire en broussaille
Rentrer à la maison en convoi, Fidel devant dans le petit camion et la Mère derrière dans la voiture
Passer sous la voûte de maman glycine pour déméler sa couvée de l'été et rendre à chacun ses branches ses fleurs et sa chacune
Retrouver où sont rangées les choses, la boite de thé la théière le paquet de café le couteau quotidien méconnaissable parce que non reconnu, tirer au lieu de pousser la chasse d'eau chasser derrière la petite maison rangée et endormie, faire sa vieille au bois dormant craignant à chaque hésitation que la mémoire ne soit déjà trop entamée, vacillante et tombant en vilaine poussière.
Sonnez cloches bleues cloches de la Maison de Dieu
Pendant les travaux la vie continue
Le chemin se pique de brandi de puant
De fruits petits colorés délicieux abondants
Et les eaux dormantes vivantes dorées
Parcourent en veines riches ce pays de cocagne
De plateaux, d'or et de montagnes.
Ceux qui connaîtraient la petite maison apprécieront la blancheur nouvelle des murs.
Les autres ne verront que le bazar mais, que Diable, tu es chez la Mère Castor.
c'est pas qu'c'est beau mais c'est chez nous, un toit, de quoi vivre et partager.