Minots-taures
Quand, cet été, alors que je geignais lamentablement à chaque changement de position pour cause de bréchet amoché, Fidel m'a offert ce livre trouvé aux puces de la Place des Carmes à Avignon (ainsi que Les Disparus de Daniel Mendelsohn, excellent choix également) :
Quand je l'ai emporté pour le montrer aux enfants avec qui je travaille à Nîmes, conte, écriture, lecture, le tout pour les aider à pratiquer la langue française,
je ne me doutais pas des aventures et développements que ce livre allait susciter.
Et je ne te les raconterai pas, c'est notre histoire, leur histoire, leurs histoires.
Mais je veux bien partager les merveilleux dessins faits mercredi, dans la petite salle où nous travaillons.
aucun rapport avec le Minotaure
mais tout à voir avec la joie de vivre
Ca commence avec un, deux, trois enfants, ça continue par une, deux, trois têtes passées à la porte, je dis oui tu peux venir ou non, tu n'es pas assez sage - je n'accepte que les enfants motivés par ce travail - on apporte des chaises tant qu'on peut et les derniers arrivés travaillent debout.
Nous inventons une histoire qui avance gentiment mais solidement, en parallèle nous racontons Thésée, Minos, Dédale et compagnie, nous comparons contes légendes et mythologie, c'est bouillonnant, passionnant, grimaçant (voiles noires, fils monstrueux, amour sans retour, ailes brûlées...il y a matière à grimaces)
(et, en douce
on fait du vocabulaire
on corrige les fautes
on apprend à s'écouter les uns les autres
garde le cap, Mère Castor)
A. a choisi de dessiner la bibliothèque dans laquelle il y a des milliers de livres : ça fait beaucoup, dit-elle.
chemin de roses, chemin d'épines, lequel choisir ?
Si les contes et la mythologie étaient du pipeau, je pourrais me prendre pour l'autre, là, avec sa flûte, à Hamelin, qui attire à lui tous les enfants, tant j'ai de plus en plus de demandes et tant, miracle, les vilains se font sages pour avoir le droit d'entrer (pourvu que ça dure) Mais tel n'est pas le cas.
D'abord les contes c'est important, riche, formateur même -allons-y pour les grands mots- ensuite, si je sais à peu près parler
je ne sais jouer
ni flûte
ni pipeau.
Tu me croiras si tu veux (mais tu me crois toujours, lecteur dévoué et persévérant) voilà que je trouve à l'instant cette illustration à double emploi :
joueur de flûte et, pour photoproject 7/52, carte postale.
Trop forte.