plongée
A Avignon, les spectateurs se divisent en deux catégories : ceux qui tapent des mains et ceux qui tapent des pieds. D'un côté les enthousiastes, de l'autre les ronchons. Il faut de tout pour faire ce festival unique et débordant, nains lubriques, enfants alanguis, vertes prairies saccagées, petites tigresses de papier, évêque optimiste, comédiens sublimes, spectacles délicats, lourdingues, intéressants, oubliables et déjà oubliés et puis la chaleur, la saleté et les gens les gens les gens, tous pareils tous différents mais chacun vrai dans sa vérité vraie, s'agglutinant autour de spectacles de rue braillards et indigents quand passent Fiona Gordon et Dominique Abel, grands, souriants et magnifiques tirant leurs valises dans l'indifférence générale, rue de la République.
(vus : Au moins j'aurai laissé un beau cadavre - Enfant - Oncle Gourdin - Jan Karski dans le In, quatre spectacles aux Doms, l'Histoire du Tigre habillé par Rose Chiffon, Fait Divers de Nicolas Bonneau, drôlement bien ce Bonneau , dans le Off)