le trou
Papa Grand Nez a une technique au poil pour dire un secret qui reste secret :
Et pourtant, sur le bord de la rivière, je connais un oranger. Il n'aurait qu'à y cueillir une orange, à la manger, à faire ensuite un trou dans le tronc, à appliquer ses lèvres sur ce trou et à y murmurer tout bas ce qu'il m'a entendu dire. Ses paroles suivraient le tronc, descendraient par les racines et se perdraient dans la rivière. Il pourrait alors les répéter tout haut sans crainte d'être changé en pierre.
C'était dans le spectacle MC appelé : Pépin et Pimpant.
Le barbier, dans le conte du Tsar aux oreilles de chèvre (raconté il y a peu dans une médiathèque) en a une autre :
Ecoute bien, fils, sors de la ville, creuse un trou, dis à la terre trois fois de suite ce que tu sais et enterre ton secret. (...)
Au bout d'un certain temps, un sureau a poussé à cet endroit.
Et bien sûr, lecteur cinéphile, tu n'as pas oublié In the Mood for Love et le secret murmuré dans le trou d'un arbre.
Ce blog renaissant pourrait être un genre de trou à secret, du secret pas bien gardé du tout mais réservé à toi, lecteur.
De la marche du matin j'ai rapporté trois trésors :
un Père Castor trouvé dans la boîte à livres, je l'ai déjà (une fois, deux fois ?) mais un Père Castor ça ne se refuse pas, surtout avec les illustrations de Rojan.
(ça tombe pile, je voulais faire un décor jardin pour les petits contes)
signe du ciel de la terre, de rien du tout ?
Hier sur la terrasse j'ai balayé ce qui ressemble furieusement à une crotte de hérisson, sans doute celui qui dormait en boule cet hiver dans un gros tas de feuilles..
Un bouquet de mai, irrésistible, et un bout de ciste à bouturer, depuis que j'ai réussi une bouture de rosier on ne m'arrête plus.
Et le secret alors ?
une bricole pour Lucie qui vient d'avoir 9 ans - en retard, je suis en retard- et l'attend patiemment.
Un Quipic, un livre Taches de colle, un truc à repiquer et quelques fleurs, voilà pour aujourd'hui. (j'ai corrigé les fautes. Toutes. Je crois)