re-vert
En Auvergne, Mère Castor emporte un projet à deux têtes, une petite folie ordinaire, juste une idée à la con pour faire bouger les mains, avec contraintes et discipline de bazar.
Racontant la chose à deux ou trois personnes de son entourage lointain, au fur et à mesure que venaient les mots, création éphémère et non préméditée de la conversation, l’objet a semblé prendre vie, se dépliant, ondulant, croissant, prenant des tours et des détours inconnus, se nourrissant des questions de ses interlocuteurs, se faisant charmeur, intrigant, bizarre et charmant par sa bizarrerie même, créant finalement entre ces personnes et la Mère Bricole une sorte de contrat : tu me l’as décrit, tu dois le faire et peut être un jour me le montrer (ah ? Tu crois qu’ils ont déjà oublié ? ben oui, patate, l’important c’est qu'elle n’oublie pas)
Tu n’en sauras pas plus, doux lecteur d’août languissant, écarteur d'orteils et agitateur d’éventail, ça mûrit, ça travaille, ça existe même déjà un peu car, fuyant l'été et sa chaleur obstinée, la Mère a commencé des deux projets le plus facile, le moindre, du déjà vu mais qu'est ce que ça fait, partant d’un jeu trouvé chez l'étonnante et subtile Ariaga.
Avec du fil bleu.
Cependant nous partons demain, lecteur chéri, en te laissant quelques images des jours passés, immeuble avec un vrai doudou dedans et vue sur le tonitruant président, soirée à musique (encore ?) rires, vert Vidourle.
Au programme des amis, une concentration cousinière exceptionnelle et des arbres, des arbres, des arbres.