garde robe
A travers les trous on pouvait voir
Les éclats frémissants de la chair
Et le vent souvent se coulant sur la peau lisse
En douce
Où est-elle ?
Lassée a-t-elle laissé pied de poule
Et chausses laides
S’est-elle cousu une robe de mousse
Pleine de petits boutons
Et tressé des souliers de joncs
Farceurs et polissons les buissons
Ont-ils arraché une à une ses peilhes trouées
Oriflammes et haillons
Où est-elle quand
Le vent agite comme des petits drapeaux
Ce qui reste de ses oripeaux
Sorcière ou sirène d’eau douce
Se terre t-elle nue et tremblante au fond de l’eau
A-t-elle emprunté
Sauvage refuge
Un terrier au lapin, un tunnel à l’oiseau ?
Tu ne sauras jamais où est passée la belle
Ni si de ses yeux verts elle se moque de toi
Qui cherche et fouille
Agitant de questions muettes ses lambeaux
Et les trous aérés de ses pauvres guenilles
Où est-elle quand
Le vent muet caresse
L’eau qui rit et se ride
Où est-elle ?
L’eau ridée rit, se tait
Silence,
Rideau.