Les errants
Avignon 2008 : Sur l’homme qui dit son nom
Fier
On lâche des chiens
Mise en scène, éclairage, frissons programmés
Esbroufe et même pas mal
C’est l’Inferno de carnaval
Comme dans ce film
Où une fille à son chien servait de bouffe
Comédie et esbroufe
Un jour cependant
La chose arrive, macabre fait divers
Des chiens errants, des loups de macadam
Libres, les dents les griffes à l'air
Ont dévoré la dame de la cabane
A t-elle crié son nom oublié
Aux arbres, au ciel, à sa mère
Les bras tendus pour repousser l'horreur
Bavant sur le bitume ses dernières paroles
La seule, la pas belle
Qu’un passant prit pour un sac
Poubelle
Paquet saignant au cœur fragile
La dame du home mobile
Sans nom et immobile
N’aura plus froid ni faim
Elle qui mourut dans la terreur
Sur cette route vide
Barbouillée du sang rouge et sans nom
De la dame du cabanon.