hôtesse d’accueil
Vêtue de cailloux percés, d’os, de chiffon douteux
Coiffée de bois et de mousse
Grimée par l’éclairage tremblotant de loupiotes bricolées
Hissée et rangée telle une sainte dans une niche rocheuse
Il faut à Mère Castor accueillir le bon peuple
Guérir les écrouelles ? Dire la bonne parole ? Rendre la justice ?
Non, Sainte de bazar, Cro-Magnon en toc, elle distribue légendes de fantaisie et lampes frontales :
Ne vous perdez pas, ne prenez pas froid, et gare à l’ours !
Si l’ours est faux, et la légende, et la fourrure
L’os de canard est authentique
Sous la peluche bat le vrai cœur de la vraie Mère Castor
En bas dans leurs costumes de feu les danseuses se déplient, irradiées de lumière, vengeant la grotte à jamais privée de soleil,
flèches de beauté, reines du mouvement, les sirènes des cavernes tournent sans fin, les pieds sur leur trésor.
Au dessus d'elles, cramponnés à la ligne de vie, les spectateurs boivent en silence les images bariolées
avant de retourner à l’air libre où une elfe blonde, moitié feuille moitié muraille, spirale charmante,
achèvera de leur tourner la tête.
Merci à Macha pour la photo
Demain premier départ pour la Via Fantastique.