petits ruisseaux
Flic flac Vidourle rit jaune sous les ponts
La pluie arrose les têtes les retrouvailles cousinesques
Mouille les joues et trempe les chaussures
Tic tac le temps nous dit ce qu'il ne faut pas oublier
Portons-nous les uns les autres par petits bouts
Allégeons nos vies soulageons nous des vieilleries empoisonneuses
Ces petits bouts échangeons-les comme des images
Je te rends ce que tu as oublié, prête moi ce qui te tracasse
Ouvre moi ta porte, sois bienvenu chez moi
Mais ne me dis pas qui tu es
Ni ce que tu es devenu
Car je sais que tu es ce que tu es
Vidourle rit bleu vert et jaune
Tac tic tant qu'on est là
Le temps n'existe pas.
Bricolage et tricotage font l'activité castorienne quotidienne
Raconter en poupées, en papier découpé et en ombres chinoises
Des histoires de cirque puisqu'il le faut
(merci à Poupée sauvage pour cette fameuse idée : essayons, essayons, et quelque chose viendra)
Faire un pull vert et rose pour changer du pull
bleu, bleu et bleu comme le ciel
L'as-tu vu, mon cousin retrouvé ?
(Une lettre du cousin, une réponse, la réponse de la réponse, et quelques jours plus tard le cousin en personne, las du froid de la côte espagnole, vient passer une soirée et un nuit dans la grande maison, retrouvailles arrosées interminablement d'une pluie généreuse mais boucheuse de paysage.)
- Je l'ai suivi comme si j'étais son assassin : entendu dans la Nuit des Rois de Shakespeare ;
- Aimable lecteur : formule utilisée par Cervantès eu début de Don Quichotte, lu par Mère Castor pour cause d'espagnolerie à l'horizon d'avril.
Non mais.