le vrai du faux
je farfouille
- et je travaille aussi, ce matin j'ai écrit Cache-cache à l'eau : le bazar n'était que dans ma tête et pas sur le papier mais je dois le rejouer alors je me le remémore en l'écrivant -
farfouillant j'ai trouvé chez la Marraine (et ailleurs mais où ? où ?) un petit jeu pour l'année, #52photoproject2016 (c'est là, chez Yellow cat).
Il s'agit de montrer une photo par semaine pendant un an à partir d'une liste de mots donnés.
J'ai loupé la première mais je me rattrape illico :
2. Bois : ne démêlons pas le vrai du faux
C’est l’Arbre. Il est opaque, immobile, et vivant.
Il baigne dans le ciel, il trempe dans le vent.
Une nuit verte inonde en plein jour ses ramures.
La moindre brise en tire un millier de murmures
Et toujours quelque oiseau qui plonge dans l’air bleu ;
Puis, quand le crépuscule épaissit peu à peu,
Tel qu’une eau sous-marine et glauque, le silence,
Lentement il le boit comme une éponge immense.
Son front semble, le soir, se perdre au plus profond
De l’ombre ; et par les nuits où les étoiles font
Luire au travers et scintiller leurs clartés blanches,
Il a l’air de porter tout le ciel dans ses branches,
Il se dresse touffu, secret, vertigineux :
Son tronc énorme est bossué d’énormes nœuds ;
De vifs surgeons verdoient à son pied centenaire ;
Chacun de ses rameaux semble un arbre ordinaire…
Quelle pensée auguste et douce habite en lui ?
Que rêves-tu, grande Ame encor jeune aujourd’hui
Qui l’occupes du fond des temples, et t’y recueilles ?
On le sent respirer, lent, de toutes ses feuilles…
Fernand Gregh ( 1873/1960 )
Notre coeur est gros et nous sommes tristes pour A et A qui n'auront pas de bébé cet été
c'est la vie
qui n'est pas toujours ni drôle, ni légère, ni facile.