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La Mère Castor
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8 janvier 2016

à la noix

Je lis
depuis que je sais lire.
J'ai appris toute seule, paraît-il. Maman m'a raconté qu'un jour, j'étais encore en maternelle, j'ai déchiffré un graffiti sur un mur de Paris et elle en a été comme deux ronds de flan - expression de maman et de grand-mère -.
Les chats ne faisant pas des chiens - ça c'est une expression de belle-maman - Fidel et moi sommes tombés des nues - nous vois-tu tomber des nuages tels deux angelots pataugeant dans la fumée et les paillettes sur une musique céleste - quand Alice, notre fille aînée, juste avant d'intégrer le CP, prenant un livre sur un étalage, nous a lu : Appolina-i-re. 
Bref. Je lis.
Et lisant, je fais partie du jury de sélection d'un petit prix littéraire organisé par la Communauté de Communes. Je dois lire trois ouvrages.
J'en ai déjà lu deux et j'en suis au troisième, à mon goût le plus intéressant : Viva de Patrick Deville.
C'est un livre qui évoque le Mexique dans les années 30, pas de quoi se rouler par terre à priori, surtout si comme moi on n'y connait pas grand chose. Déjà, c'est bien écrit, dense -beaucoup de noms, de dates- mais agréable à lire. 
Y sont évoqués Trotsky, Frida Kahlo- lu récemment une petite biographie de Frida, par curiosité - et Diego Rivera - dont on croise les fresques dans le curieux livre de Richard Powers : Trois paysans s'en vont au bal, lu l'année dernière je crois - Malcom Lowry, dont j'ai lu il y a fort longtemps - je portais encore des maillots deux pièces, t'as qu'à voir - le Dessous du Volcan sur une plage de Méditerranée,  je me souviens encore du choc de lecture (avec ou sans maillot, je le relirai) ; on croise (dans le livre de Deville, je te sens perdu, lecteur chou) un tas de gens, artistes, écrivains, hommes politiques, Graham Greene, le neveu d'Oscar Wilde, d'autres encore... 
Et voilà que dans Viva (tu es toujours là ?) j'apprends qu'il y aurait une typologie attachée aux statues équestres : Selon que le cheval lève ou non une ou deux jambes, on déduit que le cavalier est mort de sa belle mort, ou mort assassiné, mort à la bataille.
J'enfourche ma souris et me rue sur Wikipédia, tagada (rubrique Statue équestre) : 

De manière anecdotique, une légende urbaine affirme que la position représentée permettrait de déterminer les conditions de la mort du cavalier : lorsque le cheval a les deux membres avant levés, son cavalier serait mort au combat ; lorsque seul le membre avant droit est levé, son cavalier aurait été assassiné (ou tué par ses adversaires, hors du champ de bataille) ; lorsque le membre avant gauche est levé, le cavalier serait mort à la suite de ses blessures au combat. Si les quatre membres touchent terre, le héros serait mort naturellement. De très nombreuses statues équestres contredisent complètement de telles affirmations.

Je ne suis pas plus avancée, est-ce vrai ? Est-ce faux ? Et toi, lecteur lettré et savant comme pas deux, connais-tu cette légende ?

Imagine maintenant que
lundi soir, quand le jeu des 1000 euros passera au village - on ne peut pas le louper, calicots, affiches et re-affiches -
j'ose aller aux sélections  - premier barrage : osera, osera pas -
je sois sélectionnée - faut pas rêver les questions sont costauds quand même -
on me pose la question fatidique (au moins super banco la question super balaise): 
Que signifie une jambe avant gauche levée sur une statue équestre ? (ding ding ding ding....)
Et bien je saurai répondre.
Slumdog millionnaire, c'est moi.
Enfin, slumdog milleuro-aire.

Je me souviens que Louis Bozon était venu à Sauve pour une fausse émission du jeu des 1000 francs à l'occasion d'un tournage de téléfilm, que j'y avais fait de la figuration (aurai-je pour cela 0,001 € de plus pour ma retraite ?)

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Je me souviens qu'à Orléans au mois de mai j'ai photographié la statue équestre de Jeanne d'Arc avec Amah devant

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Je me souviens que mon oncle, quand nous allions à la Roche sur Yon, faisait le tour de la place Napoléon en klaxonnant et en criant  : Vive l'Empereur !
Oups.

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Je me souviens que ce soir il y a un spectacle qui s'appelle : Je me souviens à l'espace culturel de Sauve et que je vais aller le voir, après avoir été écouter une conférence sur l'Egypte ancienne

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j'ai le sac adéquat - toujours à la pointe cette Mère Castor-
et je me souviens avoir acheté le tissu de la bordure au marché aux puces d'Orléans, le jour de la photo de Jeanne d'Arc 

Tout ça pour ça, te dis-tu. A te décourager de lire ce blog, mon pauvre ami.
Toi qui attendais vaguement une recette de marmelade que tu ne feras pas, te voilà
Pauvre de toi
avec une tartine indigeste de culture (qui est comme la confiture, ne l'oublie jamais, Mère Castor)
à la noix.
(la recette : un mélange de celle-là et de celle-là : résultat impeccable)

Enfin je me souviens qu'il y a quelques jours, j'ai failli arrêter ce blog.  

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Commentaires
E
N'arrête pas de lire, la Mère, ni d'écrire donc <br /> <br /> Tous les livres de Deville j'aime ! Mais quels sont les deux autres de ce concours ?<br /> <br /> Merci de me répondre
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S
Mère Castor j'espère que tu n'arrêteras pas, ton blog est trop unique et précieux.
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J
J'ai aussi appris à lire pratiquement toute seule, enfin étant dans la section enfantine, où les petits étaient occupés à faire de la charpie !!! Ou des bâtons sur une vieille feuille, je regardais ce que faisaient les élèves du Cp Et j'ai appris à lire comme ça. Je suis une lectrice compulsive, carrément en état de manque si je viens à manquer de livres.
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M
Oups, pas bonne la dernière phrase. Pour le reste du billet ce Deville me donne envie de le lire. A réserver au bibliobus. Merci
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B
Si toi, tu arrêtes ton blog, que me restera -t-il de mes premiers émois sur la toile.<br /> <br /> Toi partie, qui se souviendra encore avec moi de Monsieur-Monsieur, Prax, Rose -Chiffon et autres blogueurs extraordinaires qui ont un moment éclairer ma vie. Comme toi, Mère Castor, comme toi.
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