éventail des possibles
Tout est possible, compter les chiens qui font la manche sur les trottoirs brulants, les glaces qui dégoulinent, les badauds et les baladins, les chinois (et moi et moi et moi) - je te jure je n'ai jamais vu autant de chinois et si peu de japonais the times they are a changin non ? yeux au sol - ne pas se casser la margoulette ça ira comme ça les brisures - admirer la bio-diversité de la sandale - on appelle ça la mode - dénombrer les trouvailles des pavés, capsules, perles orphelines, éclats de verre, papier perdus, hachés, illisibles
Tout est bon, aller au cinéma, apprécier un jour La Isla Minima, bon polar espagnol, un autre jour se régaler des formidables images - châteaux, forêts, gouffres profonds et hauteurs vertigineuses - et acteurs - roi et reine, enfants miraculeux, ogre, roi libidineux, princesses et bêtes fantastiques- de Tale of Tales, narration réussie de quelques contes de Basile dans un cinéma presque désert et délicatement climatisé, farfouiller dans des bacs à livres, se réjouir sans limites de Dark Circus aux Pénitents Blancs, proposition poétique d'images mouvantes et de musiques inspirées par un texte de Pef, aller manger une glace entourée de chinois (ah ! tu vois) rejoindre le gymnase Saint Joseph pour aller voir danser belle dame, renard, licorne et plein de lapins cul nu (ne pas prendre de photos même pendant les saluts, tu m'étonnes) dans A Mon Seul Désir, spectacle à la fois savant et mutin, délicat et débridé, créé autour de la tapisserie de la Dame à la Licorne
rentrer
faire cuire les lentilles
prendre et recevoir des nouvelles de ceux qu'on aime, le meilleur moment de cette journée
On me dit que je devrais me reposer ?
Que j'ai un truc cassé là devant ?
Allons bon.
il y a eu, un autre soir et aux Carmes, un spectacle inabouti de Fatou Cissé, Le Bal du Cercle
et une soirée rouge : lentilles corail, bises et rock and roll - pourquoi se coucher tôt quand on peut se coucher tard ?