la tête à Mathieu
Oh l’arbre n’est pas pareil
à nous
il en fait de belles
qu'on ramasse il le faut
au rateau à la pelle
lentement il pose au sol
flambants vieux ses oripeaux
et quand il est à poil
même pas froid
même pas mal
il crâne et tend les bras aux oiseaux
en échange de musique à volonté
compagnie changeante
mouvante
enjouée
Non
l’arbre n’est pas comme nous
plus il est nu et plus nous nous cachons
feuilles de laine pompons
emmitouflage cache-nez
et bras serrés
refermés enroulés
autour du tour du monde
de nous-même.
le tilleul du jardin, du 8 novembre à ce matin, 24 novembre, sous la pie et sous la pluie.
Tilleul qui m'évoque Balzac et le Père Goriot :
Le long de chaque muraille, règne une étroite allée qui mène à un couvert de tilleuls, mot que madame Vauquer, quoique née de Conflans, prononce obstinément tieuille, malgré les observations grammaticales de ses hôtes.
Et voilà que cherchant le tilleul, je trouve la pie :
Madame Vauquer avait bien vu, de son oeil de pie (...)