dimanche et j'en crois pas mes yeux
Quand, de retour de Nîmes avec Fidel et un tas de bricoles indispensables au petit spectacle, guirlande qui éclaire trop super bien, nouveau tapis de neige, guirlande de feuilles, petits chocolats, que des merveilles, il me dit : je m'arrête à la déchèterie pour chercher ....... (à remplir au choix : une prise, une batterie, un fusible, un truc, un machin à récupérer) moi, Mère Castor, brandissant la série de bonnes résolutions qui accompagne chacun de mes levers, je réponds : je reste dans la voiture, je t'attends.
Mais là, avant même que la voiture ne soit arrêtée, je le vois.
Mon sang ne fait qu'un tour, mon coeur palpite, mes mains tremblent : je le veuuuuuux, il est à moi, regarde, il m'attendait sous la pluie sans broncher !
Ni une ni deux, je me précipite pour serrer le cher petit dans mes bras émus et, insensible aux coups de cornes, aux toiles d'araignées et à l'hideur manifeste de la chose, je l'enfourne dans le coffre.
pour me remercier de l'avoir sauvé des mâchoires atroces du broyeurs à coumaïres, l'innocent m'a gratifié d'un sourire désarmant tandis que dans ses yeux humides et doux brillaient tendresse et reconnaissance
dans la cuisine fraîchement repeinte, un clou attendait le mignon, juste au bon endroit (c'était écrit dans le ciel, aurait dit Pourrat dont on se demande ce qu'il vient faire là)
pour dimanche et croix, un croisement impromptu entre vitesse et lenteur, horizontal et vertical et un avant goût de Noël :
flamme
paillettes
kitsch
accumulation
enfin, une devinette : qu'est ce qu'elle a fabriqué encore
la Mère Castor ?