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La Mère Castor
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6 septembre 2012

aux anges ici dolents

Tantôt brassant l'or rouge de la terre, tantôt buvant l'éternel bleu du ciel, rivière sanctuaire roulant ses eaux sans plus de mission aujourd'hui que celle de couler de rugir et de clapoter, redevenue ici Dolore d'avant Issandolanges, d'avant les moulins les puits les fontaines et les bêtes qu'on mène boire, la Dolore coule roule et clapote à nos pieds de promeneurs, eau bénite par l'histoire millénaire des humbles qui, cernés de sombres forêts, veillés et asservis par le château, retournant la terre, moissonnant, meulant, pétrissant, cuisant, lavant, buvant et faisant boire, provisionnant, priant, naissant et mourant tour à tour, menaient leur petit train peut être, comme l'aurait dit Henri Pourrat, sans se soucier de la façon dont roule ce diantre de monde.

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un humble reste de l'église

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Issandolanges, un joli mot où, après avoir vaguement cherché quelque étymologie lisible, j'ai choisi de couper des tranches en langue des oiseaux :
hisse, sang, dolent, lent, lange, anges,
anges
ange.

Cependant me voilà partie vers l'arrière-temps, depuis la lecture d'un roman de Laetitia Bourgeois, La Chasse Sauvage, j'ai parcouru quelques pages savantes d'un site récemment dégoté par je ne sais quel tour et détour web-bien (Regard Eloigné, en lien à droite, petit curieux) et presque entièrement lu Les Evangiles des Quenouilles, et voilà que je me reprendrai bien une tranche de la Magie Naturelle de Porta entre deux rangements de vaches en plastique, restons pragmatiques, pour continuer le tout. Même si je m'éloigne du Moyen-Age. Pas grave.
Et l'Egypte, me diras-tu, lecteur qui as d'ores et déjà raccroché les wagons ? L'Egypte aussi. Le Nil, le tricot, le choix presque définitif des histoires. Plus des crocodiles, un lion en peluche et quelques hippopotames. La routine, quoi.

Bonus plus, tu ne m'as pas beaucoup lue ces temps ci il faut que je me rattrape : 

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cheveux de sorcière et balai à l'eau signifient qu'il est temps de passer au shampooing, dit dans sa grande sagesse Mère Quenouilles.

(c'est comme ça dans le sud, passé une certaine heure les photos sont surexposées, donnant plus de réalité et de vie au balai et aux reflets des maisons qu'aux maisons elles-mêmes, où est le vrai, où est-il ? )

 

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Commentaires
L
Merci Marie Claire, je l'aime bien aussi.
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M
Je trouve le titre de ce billet d'une magnificence absolue. Je n’arrête pas de le répéter. Ça pourrait être le premier vers d'un poème de Villon ou de Ruteboeuf...
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C
Et moi ce matin, pas trop réveillée, j’essaie de chasser la mouche sur mon écran ! Avant de m’apercevoir qu’elle était sur la pancarte « filière textile ». Comme quoi tes photos sont très réalistes. J’aime beaucoup cette visite d’un village abandonné et ses murs de protection. Toi, une sorcière ? Mais non, je te vois plutôt comme une douce fée.
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J
Nino Ferrer :<br /> <br /> - "On dirait le Sud<br /> <br /> Le temps dure longtemps<br /> <br /> Et la vie sûrement<br /> <br /> Plus d´un million d´années<br /> <br /> Et toujours en été.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a plein d´enfants qui se roulent sur la pelouse<br /> <br /> Il y a plein de chiens<br /> <br /> Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges<br /> <br /> Il ne manque rien..."
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