Faute de couscous on mangera des boulettes
C'est vrai quoi, on ne va pas se laisser abattre comme de vulgaires palmiers vérolés.
C'est pourquoi ce matin Fidel et moi avons roulé nos mains écorchées de la veille dans l’avoine (très bon pour la peau) pour faire un brin de cuisine végétarienne, rustique, roborative et sans chichis, mythe domestique de la maison Castor, en prévision du repas du soir : des boulettes de flocons d’avoine, une version avec oignon et une version avec champignons.
Ca te dit ? On y va ? Allons-y.
Les ingrédients :
2 oignons hachés fin fin fin (voilà que je parle comme la souris de cet après-midi)
100 grammes de gruyère (ou autre fromage) râpé
3 oeufs, blancs et jaunes séparés, les blancs seront battus en neige
Des flocons d’avoine à volonté (à peu près 250 grammes, les petits Quaker Oats collent mieux que les gros bios que je réserve aux crumbles mais je ne vais pas te raconter ma vie, enfin pas là tout de suite)
Une grosse boîte de tomates en dés, à la bonne saison on utilise des tomates fraîches bien mûres et coupées en dés.
Cocotte en fonte, huile d’olive, sel, poivre.
Des herbes aromatiques au choix, chez nous c’est la trilogie romarin sauge thym, tu mets ce que tu veux mais toujours en bonne quantité.
La préparation : Avec champignons on remplace les oignons par la même quantité de champignons de Paris, hachés fin et revenus quelques minutes à la poêle pour leur faire rendre de l’eau.
Dans un saladier tu mélanges oignons hachés (ou champignons) fromage râpé et jaunes d’œufs, tu ajoutes les blancs battus, tu touilles puis tu verses petit à petit les flocons d’avoine jusqu’à ce que le mélange se tienne assez pour que tu puisses, délice, y plonger la main et former des boulettes bien tassées que tu placeras sur une assiette saupoudrée de flocons d’avoine dans lesquels tu rouleras les dites boulettes.
La cuisson : dans la cocotte, faire chauffer un fond d’huile d’olive (un bon fond, sinon ça va coller et je ne pourrai rien faire pour toi, pauvre, je suis trop loin) quand l’huile est bien chaude, y poser doucement les boulettes pour les faire dorer de tous les côtés (attention, ça grille vite) Là encore, il faut de la délicatesse pour les retourner sans qu’elles se cassent. Quand elles sont dorées, tu les recouvres avec les tomates (fraîches ou en boîte, tu te souviens), les herbes choisies, un peu de sel, du poivre si tu l’aimes, tu baisses le feu, cuisson à feu doux entre trente et quarante minutes.
A manger chaud, en famille, arrosé de tamari ou de sauce de soja, ou froid avec de la salade.
Pas d'image, c'est bon mais ni beau ni photogénique.
Cet après-midi, autre genre de cuisine, je trimballe à Aubais quelques histoires comestibles pour lesquelles j'ai cousu un sac à neige et préparé un drôle de gâteau.
les bagages
le sac à neige : vieux drap de lin, tampons, boutons et fil brillant.
Quant au soleil, il ne fait rien qu'à entrer dans la maison et à tout dessécher dans le jardin. Qui a une bonne pluie en trop ? Nous sommes preneurs.