hier, demain et tout le tralala
Pour rester dans le ton du calendrier, un billet à boules.
Hier
D’abord, il y a eu un spectacle plein de grâce : 2084, un futur plein d’avenir, de la Compagnie Flash Marionnettes. Miroir tendu au roman d’Orwell (1984) par Philippe Dorin, où clones, robots au langage siglé et êtres reptiliens se succèdent dans des courtes scènes, sous l’œil invisible d’une instance supérieure qui veille à ce que rien ne dépasse. Cette terrifiante évocation du futur, à la fois drôle et angoissante, culottée et bien écrite, est portée par trois marionnettistes aux talents multiples et éclairée par la présence de Mozart en redingote et perruque, qui tâche tant bien que mal de traverser les siècles et de survivre dans ces trois mondes qui ne se rencontrent jamais. La scène finale, tendre et douce comme une berceuse, pleine de nostalgie, termine en beauté ce très joli spectacle.
Quand un machino va au théâtre, qu'est ce qu'il fait ? Un petit tour sur le plateau.
Puis, dans la ville il y a eu des souffleurs de neige des marchands des marchandises des décorations boursouflées de l'eau à bulles et des boules en haut.
Alors, de retour à la maison, emportée par une envie furieuse et irrésistible, j'ai allumé des bougies des bougies des bougies et j'ai sorti la bimbeloterie verte et rouge et verte et rouge aussi.
toi aussi, mon jardin, tu joues aux boules ?
ce soir, au Carrousel du Louvre.