la star war
Au rythme des trois sonneries du réveil, je descends l’escalier en chantant la musique de la guerre des étoiles : ta ta ta ta tata ta tata et mes pas marquent la mesure.
Il est quatre heures trente, Adam est levé, le chat a faim, l’étoile du berger veille. Au bruit de la douche se mêlent les violons de la radio, énergiques et tristes à la fois, Chostakovitch ?
Cinq heures vingt, départ pour l’aéroport de Montpellier, Habstrakt joue ce soir en clôture d’un festival du cinéma français à Malaga. Nuit étoilée, froid, calme. A six heures trente, l’aéroport engloutit Adam, sa valise et ses cookies, nous reprenons la route, halte chez les pesca luna, à Lunel. Café, croissants. Sur les puces, dans la grisaille du matin, ça joue de la lampe de poche, on s’attroupe autour des cartons pas encore déballés. J’achète pour trois francs six sous un livre, une poupée, un joli plat et une couverture chaude et dont je découvrirai, au fur et à mesure de la levée du jour, les couleurs douces et passées.
Plus tard à la maison, je cherche le programme de France Musique. Chostakovitch ? Chostakovitch. Yes.
Ta Ta Ta Ta tata Ta tata, ti ti ti ti tidi ti tidi
On pense à Adam là bas à Malaga
On est fier je sais il ne faut pas mais ici vois-tu
C’est la star war des familles
Et c’est plus fort que nous.
Divine conjonction, cette nuit le ciel lui même sera en fête, Twinkle twinkle little star, si tu ne me crois pas regarde là.