sale temps
Maman oiseau qui tourne là haut, comment t'expliquer que la pluie a détruit le nid de famille accroché sous le toit depuis tant d'années, le réduisant à un ridicule petit tas de terre dans la rue, presque devant la porte, un tas de terre et puis des morts, quatre beaux petits bien nourris, gris et blancs, roses en dessous, et un malheureux survivant que j'ai pris dans la main en sachant que je ne pourrai pas le sauver. Maman oiseau qui tourne et cherche là haut, je n'ai rien pu faire pour ton petit mangeur de bouillie à la mouche, il va mourir, je ne sais pas et ne peux pas nourrir une petite hirondelle. J'ai questionné celui-qui-sait-comment-s'occuper-des-bêtes, il me l'a confirmé. Pour un chaton j'aurais, promis, trouvé un biberon et bataillé avec Luna l'acariâtre, pour un petit de mon espèce j'aurais sorti des chansons douces, des mots qui consolent et des bras qui protègent. Maman oiseau qui tourne en haut, tu n'as plus de famille ni de nid, et moi, pauvre gourde, malgré mes dix doigts et ma tête pleine de tout ce que j'ai appris à l'école, je n'ai rien pu faire pour sauver ton enfant et protéger ta maison.
Demain, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il cagnasse, les hirondelles tourneront, chanteront et les ateliers de Sauve resteront ouverts.
A suivre LA.
Samedi prochain, je serai là :
pour raconter une histoire dans une balade contée.