Pie pie sur ton nez
Evidemment ça serait chic de parler haut de rire fort
Comme des pies, chérie
Sur la terrasse ensoleillée avec vue sur les palmiers
Evidemment ça ferait bien de raconter ici
Comme on s'est amusés à la fête comme ci
Evidemment on aurait l'air
De s'éclater ma chère
De s'amuser
Comme des p'tits fous
Parce qu'il faut s'amuser évidemment
Mais le temps file abominablement
Les jours gris sont des pages blanches
Parfois même il y a
Des moutons noirs planqués
Sous ton lit
Et quand la nuit a brassé
Il ne fallait pas, ma chère
De vilaines pensées
L'effroi te prend devant ce qu'il faudra laisser
Derrière
Tu enrages tu veux continuer coûte que coûte
Encore un peu, ma chère
Mais tu craches en dedans
à quoi bon à quoi bon
puisqu'il semblerait qu'on
ne soit plus bons
à rien.
Tu vas toujours bien ? Tant mieux.
Moi, pas.
Heureusement la vie regorge de pansements. Ciel bleu, air doux et soleil du jour : les quelques enfants venus écrire et dessiner à la bibliothèque ont été amusants, charmants et pleins de fantaisie. Merci aux merveilleuses cartes Cévennes magiques, de Patrick Jacquier, qui m'ont aidées à démarrer cet après-midi culturelle, paysagère et crayonneuse.
Patrick Jacquier n'est plus, mais il a eu le bon goût de nous laisser Zoé. Bon sang ne peut mentir.