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La Mère Castor
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17 décembre 2010

imposture

Un billet en forme de réponse pour Solveig et les autres.

Parce que je raconte des histoires, on m'appelle la conteuse.
Mais.
Je ne suis pas conteuse.
J'ai appris sur le tas (Elle, un jour, a dit : je suis sûre que tu saurais le faire. J'ai répondu oui. Flattez une Mère Castor qui s'ignore, elle dodelinera de la tête, dépliera des chimères, se sentira pousser des ailes de papier et fera comme si) hors 3 jours avec le CMLO pour : comment se constituer un répertoire de contes, où j'ai été confortée en grande partie dans ce que j'avais pressenti. Je ne dis pas ça pour me vanter. Je me suis formée (en forme de quoi ? mystère et boule de chewin-gum) par la pratique, la lecture, albums, contes, récits, essais, explications psychanalytiques ou philosophiques, blablas et autres théories oubliées depuis.
On aime raconter. Ou pas.
Je ne suis pas conteuse, je n'ai pas suivi l'enseignement d'un conteur.
Ma grand-mère m'a appris à tricoter, à faire la tarte aux pommes, à tailler les crayons avec un opinel, à couper du bois la scie entre les jambes, à allumer le feu, à dire merde, à coller une chanson à chaque occasion (elle ne m'a pas appris à chanter, nuance), à lire des romans. Pas à raconter.
Je ne suis pas conteuse, je n'ai pas de diplôme, je ne fais pas partie d'une association, je n'ai pas de collègues conteurs ou conteuses, je ne fais ni ballades, ni veillées, ni concours, ni rencontres.
Je ne suis pas conteuse, je préfère toujours le théâtre et la danse aux spectacles de contes et si j'en vois quelquefois, souvent je m'y ennuie, je compte les ficelles, je sens le travail, je connais la musique. Mais pas toujours.
Bruno de La Salle a une belle voix, Alain le Goff les yeux brillants, Henri Gougaud écrit bien, Yannick Jaulin est un charmeur. Pas moi.
Je raconte des histoires.
Sans rien ou avec du bric à brac, c'est selon. Et je me fait payer.
Mais
Je ne suis pas conteuse.

J'ai tenté de me définir ici. Ces mots n'ont pas été publiés et si je devais le refaire, je dirais sûrement autre chose.

Cependant, il souffle pour l'Avent du jour un vent rose.

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17 : les cochons et pas que trois.

Aparté : Rosette, la grande avec un nœud dans les cheveux, a été fabriquée pour ma toute première série d'histoires, des histoires de cochon, il y a plus de dix ans. Je serais bien incapable de refaire la même chose aujourd'hui.

Enfin, connais-tu Le Roi Oscar de Jorn Riel ? A ce jour mon histoire de cochon préférée.

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Commentaires
S
Naissance d'un conteur par celui qui l'écoute et qui en redemande encore.<br /> cochons et pouples j'en suis raide dingue. Et le sac matellassé de l'ours, plus que confortable, il n'a pas l'air de vouloir le quitter.
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C
Voilà qui est amusant : parcourant récemment ton blog de d'historieuse je me demandais justement comment l'on devenait une mère Castor, ce mélange absolument inédit de texte, d'objets amalgamés et de folie douce... et j'en trouve la réponse aujourd'hui. Merci !
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L
Drôle de manie qu'a cette époque de vouloir titres, diplômes et qualifications pour tout ce qui peuple et fait vivre notre quotidien. Je ne suis pas du tout d'accord avec le titre de cette chronique et je ne vois pas où il y a imposture. Avaient-ils/elles un quelconque diplôme ces conteurs/conteuses qui animaient les veillées dans les temps anciens et rendaient moins longues les interminables nuits d'hiver ? L'imposture n'est pas là où on le croit. L'imposteur ce n'est pas le cordonnier qui répare des chaussures sans avoir un diplôme de l'université "godasse". L'imposteur est le cordonnier qui se mèle de gouverner la cité, de diriger ses concitoyens, d'avoir un avis sur tout et de ne plus tenir compte de celui des autres... Je reconnais pleine et entière autorité à mon cordonnier pour réparer mes chaussures. Je ne suis pas certain par contre que son avis sur la construction d'une centrale nucléaire dans mon jardin prévale sur le mien. Point de questions existentielles Mère Castor. Continuez à émerveiller les yeux de ceux qui ont le plaisir de vous lire, et les oreilles de ceux qui ont le plaisir de vous entendre. Mieux vaut que votre ciel quotidien resplendisse des étoiles qui brillent dans les yeux des enfants plutôt que des tristes diplômes qui finissent dans la poussière des greniers !
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B
j'aime bien qu'on me raconte des histoires.
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J
..c'est plus un don naturel que le résultat d'une formation, je pense.<br /> <br /> La preuve que la formation de Mère Castor est bonne, c'est qu'on la demande partout.
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