Coupo Santo
à la Saint Gilles
ça barbouille sec n'ayons pas peur
des couleurs
ça sent le chichi le crottin et l'anis
ça tourne les manèges
ça danse des canards ou pas
ça boit
ça bandido dans l'eau
lecteur ami de la nature, martin pêcheur est loin le héron s'est planqué
et les canards prudents attendent en amont
que les choses se passent
quand s'amassent sur les berges et le pont
les spectateurs usés par les trois jours de fête
et quand au bord
un tout petit garçon qui joue de la trompette en or
et chante (j'espère que vous avez reconnu la Coupo Santo, dit sa maman en souriant)
cherche parmi les cavaliers son père son oncle leurs amis
qui cherchent à leur tour ce tout petit garçon, trois ans pas plus, vif, joyeux, sérieux
lui font signe et reprennent aussitôt leurs rênes et leurs rôles de gardians
chevaux blancs et toros noirs pataugeant de concert dans Vidourle
vêtu pour l'occasion de barques de barrières
de bleu chaud d'ombres fraîches et de vert.
demain, une nouvelle à faire.