perdus ou pas
A la gare d’Avignon, je n’ai pas eu à porter ma valise dans les escaliers. Un jeune homme, sans doute issu des faubourgs avignonnais, s’est proposé de le faire, et j’ai accepté.
A la gare de Nîmes, je n’ai pas eu à porter ma valise dans les escaliers. Un homme jeune, avec un bon accent nîmois, s’est proposé de le faire, et j’ai accepté.
A la gare routière, je n’ai pas eu à porter ma valise pour la mettre dans la soute de l’autocar. Un père de famille parisien qui partait en vacances avec ses trois enfants s’est proposé de le faire, et j’ai accepté.
Ainsi, tout ne serait pas perdu dans les salles des pas perdus.
Ni la solidarité (mot mâché et remâché comme un vieux chewing-gum collé sous les tables bien pensantes, je sais) ni les bonnes manières, ni la galanterie, ni la gentillesse. Au choix.
Ce qu’ils ne savaient ni les uns ni les autres, c’est que dans la valise dormait un bel oiseau taillé par Véronique dans un tissu australien (as tu vu les petits pas pas perdus ?).
Noirs ? Blancs ? Jaunes ? telle les marraines de la Princesse Aurore se chamaillant pour la couleur de sa robe de bal, elle s’est chamaillée avec elle-même pour choisir la couleur de ses yeux.
finalement ils sont jaunes d’or, et c’est très bien comme ça.
dans la cabane, un bouquet d'yeux rouges
nouvelle rubrique : que faire d’un chat con ?
L’allonger devant la porte pour barrer les courants d’air.