à l’amer
de loin la flaque ravie me sourit
de près cloqué cloaque infâme
la flaque
brasse une vie étrange et sans paroles
Vidourle déroule sa moquette
cousue de choses mortes
pour que je marche au fond
là où nageaient tous les poissons
son flot éteint est un poison
tiède et visqueux
que les oiseaux savourent à petits becs
sirop mortel, sombre, farouche
inconnu et musqué
tremblant de larves et de cadavres nus
mais la grenouille le crapaud salue l’araignée
la fleur grouille comme une plage et
passé martin pêcheur, raisins sauvages et fleur de chicorée
il ne reste à Vidourle
en guise de bleu
que des bouteilles écrasées et le ciel muet, brûlant,
stupide
et vide.
J'aurais pu faire aussi la sociologie de l'ascenseur, l'éloge d'Alain Platel (Out of context + mistral = soirée ébouriffante) et d'un joli spectacle qui s'appelle : Comment ai-je pu tenir là dedans ? de Jean Lambert Wild, d'après la chèvre de Monsieur Seguin.
Une autre fois peut être.
En attendant, demain je vous présente un oiseau nouveau.