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La Mère Castor
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3 avril 2010

L'à faire du mois, bricole et doux travaux

Celle d'avril, quatrième du nom dite en queue de poisson.

C'est joli le printemps et ça donne des idées de partir, d'aller voir là bas, ou de rester pour écouter les fleurs pousser, c'est selon.
Mère Castor, pour honorer avril, ses poissons et son fil, ne reculant devant aucun c'est quoi ce truc qu'elle nous demande encore nous voilà bien j'ai pas d'idée pas le temps j'ai pas envie je suis pas d'accord, te propose, sage et docte lecteur, de lui bichonner concocter mijoter tournicoter emberlificoter
Un petit souvenir du bout du monde.
Ou un petit bout du monde.
Ou un bout du monde.
Pas plus, pas moins. Avec les moyens de ton bord personnel, avec le monde de ton choix. Qu'il existe ou pas, on s'en fiche.
Car il paraît que le monde a deux bouts, le tien et l'autre. Prend le donc par où tu veux.

Les mots du hasard Balthazar pour évoquer ton bout du monde :

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Les règles sont ICI , n'oublie pas de prévenir par commentaire sur ce billet si tu participes, ça évitera (en principe, mais méfions-nous des principes) les oublis.
Pour toi, la super expo de souvenirs de Mère Castor, venus de la chine des dimanches, certains évoquant des lieux où elle n'est jamais allée (MC est une piètre voyageuse, tu le sais déjà) :

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Pour clore l'affaire, l'histoire à quatre sous.
Le petit ferry.
Pour la petite, certains mots iront toujours par deux. De ces noms de lieux accouplés, soudés, elle garde une image unique, nette et luisante comme une lame neuve, pépite de souvenir qui brille dans les cales encombrées et poussiéreuses de sa mémoire.
Dans le ventre du bateau, les voitures immobiles étaient rangées, bien serrées. Étions-nous distraits, la consigne était-elle énoncée dans les langues inconnues des pays concernés ? Sur le moment nous n'avions pas compris qu'il serait impossible de retourner à l'Ami 6 pendant le temps de la traversée.
Cependant, avant de quitter la voiture, la petite a pris son caban de laine, simple précaution de frileuse. Des esprits moqueurs diraient qu'elle avait plutôt oublié de le poser. Laissons-les dire.
Maman, les grandes sœurs et le grand frère avaient pour eux des tenues légères et convenables pour la saison, le début d'un merveilleux mois de juillet. Mais pas leurs cabans, dommage. Car la Baltique ce jour là était d'humeur frénétique et vaguesque, secouant vigoureusement le petit bateau qui craquait, se levait et retombait en gerbes fraîches sur le nez des voyageurs penchés par dessus bord. Double gerbe en aller retour, l'une fraîche et salée nettoyant l'autre, retour chaud et puant du buffet nordique et généreux dressé dans une grande salle pour le confort et le plaisir des passagers.
A l'intérieur, sur un banc à l'abri du froid, maman tient la main de ses trois oisillons blêmes, nauséeux et transis. Incapables de bouger.
La petite oiselle sans cervelle, elle, durant les quelques heures du voyage, monte et descend les échelles de bois, va surveiller de loin l'avancée des dégobillages, comptant les dos secoués, les hoquets et les spasmes, tirant dans sa tête des plans sur les gens, où vont-ils, de quel pays viennent-ils, est-ce qu'ils sont amoureux ? Remonte et redescend, c'est rigolo, ça bouge, ça tangue, elle pourrait bien se prendre une bûche ou se casser la binette, personne dans son dos pour lui dire qu'elle est folle. Peinarde, ivre de vent et d'eau salée.
Pour une fois. Une belle, une immense fois. Aussi large que la Baltique entre Hirshtals et Arendal, en juillet 1967, première et intense gorgée de liberté, infinie et savoureuse comme une première fois.
Elle en a fait quoi, depuis, de sa liberté ?
Laisse tomber, laisse-lui ce cadeau, ce souvenir peut être faux qui chante et brille comme un sou neuf et partira dans le tombeau, avec une ritournelle répétitive de l'album tout neuf des Beatles, rangé dans le coffre de l'Ami 6 avec son ami Teppaz, en fond de cale, sur la Baltique, entre Hirshtals et Arendal.
Après ?
Une arrivée de rêve, avec coucher de soleil sur côte découpée, beau comme dans un film. 
Et puis ? On s'est réentassés au chaud tout les cinq dans l'Ami 6, pour aller chercher, de nuit et dans un pays inconnu à la langue étrange, un endroit pour dormir.
Et ensuite ? C'est une autre histoire.

(Mère Castor t'entends qui persiffle et chipote : hé l'autre, sa mère elle avait trois mains. Ben oui, et alors ? Elle en avait même quatre quand il fallait. Comme toutes les mamans)

Merci à tous les participants des à faire de janvier, février, mars. Vous êtes tous supercoquencieux, dirait Ötli, et il aurait bien raison.

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Commentaires
M
in extremis ! madame de K rend sa copie au dernier moment... c'est bon quand même j'espère ?<br /> http://laminute.canalblog.com/archives/2010/04/29/17726316.html
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R
C'est fait, ma Biche. Grosses bises de divers endroits :)
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A
je suis toute nouvelle, je vous ai trouvés grâce à Berthoise et ma participation ne paraîtra sur mon blog que le 3 mai (donc je sais que je suis hors-jeu, hélas)<br /> mais ça ne fait rien :-)
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L
joubliais :<br /> http://larkeo.wordpress.com/2010/04/28/mes-bouts-du-monde/
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L
je suis revenue de mon bout du monde !
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