Chut la chute
Quel décor, quelles histoires
Chez tous ceux de la neige !
Et comme notre ciel semble ridicule
Lassant le soleil toujours à se coucher dans des draps propres
Ordinaire à se lever, homérique, avec ses doigts de rose
Quotidien à frimer toutes les saintes journées plongé dans le ciel bleu
A nous suivre partout que ce fut monotone
Quand il alluma, divin éclairagiste, des vols d'oiseaux crépusculaires
Des arbres aux nobles coiffures
Et le croissant petit sourire de la lune
Mais la vedette
Fut l'Homme à la brouette et aux gants blancs
Dans son habit tout neuf
Régnant sur des tas de papiers déchirés
Empereur des papillottes
Fournisseur d'émotions véritables
Choyé, entouré, généreux générateur de cris d'enfants
effarouchés, qui fait briller leurs yeux
A coup d'espoir, de rêve et même
De larmes.
Il y eut aussi un banquet sympathique suivi du merveilleux spectacle
D'un couple jouant depuis plus de vingt ans la naissance loufoque, élégante et clownesque d'un amour
Des rencontres, des surprises et à Sauve dimanche
Passant devant des montagnes d'oreillettes
Des dames doublement costumées
Qui portaient vaillamment, aidées par le soleil
Leurs camarades sur le dos.
La tournée minuscule est finie
La Mère Jupon va ranger tous les personnages
La neige en tapis et les étoiles en boîte
Et pourra enfin visiter Vidourle le débonnaire
Qui lampe, lappe et se gave
Car depuis ce matin,
Il pleut.
Bref, il a fait beau, la tournée est finie, et si tu aimes les spectacles beaux et sensibles, va voir Abel et Gordon dans la danse des poules, foi de Mère Raplapla, tu ne le regretteras pas.
Enfin, un nouveau lien dans les gens d'ici, celui d'Evelyne, talentueuse bricoleuse de bijoux et autres, rencontrée vendredi soir à Alès.