à la pelle
Tu veux, lecteur buveur d'eau salée, faire un tour à la plage ?
Ecoute l'histoire qui lie à ce lieu la famille Castor :
Le hasard, ami farceur, a fait se rencontrer Fidel et Mère Castor dans le Gard, il y a tant d'années que ce serait indécent à dire, en période de vendanges, de pluies horizontales et vidourladesques. (tu sais désormais pourquoi MC aime à jamais l'automne).
Mais ils connaissent depuis toujours les Sables d'Olonne, et y reviennent régulièrement pour visiter leurs familles respectives. Chacun d'eux, à un bout de la grande plage, avec sa famille, frères, sœurs, parents et sa smala cousinesque, a passé là tous les étés, toutes les vacances, tout l'infini de l'enfance.
Si bien qu'assis ensemble et regardant la mer, ils leur revient des histoires de billes, de circuits et de petits vélos, de club Mickey, de murailles dressées à marée haute contre la mer éternelle gagnante, de rochers et de pêche à la crevette, de marchand de jouets, et le goût de la glace du même glacier disparu depuis longtemps.
Le clocher pointu de la Chaume, les phares, les jetées, le remblai, le sable dans les chaussures les cheveux les oreilles les sacs le goûter, le sable partout, fin, doux, énervant, envahissant et bien aimé, les algues qui passent entre les jambes et les bains de mer, tout évoque leurs enfances heureuses et séparées.
Évidemment, diras-tu, les vilains immeubles, la foule sur le remblai, les constructions galopantes dans les terres, le port qui étale à gogo des gargottes à bobos, la vendéeglobisation.
Évidemment.
Mais un Paradis de souvenirs
Et le ciel
Et la mer
La mer.
Le mois de septembre à la plage, une découverte. Il fait beau et c'est calme. Très calme.