trois fées
Le plus touchant dans ces trésors japonais
Dans ce sac à faune à minéral à flore
Qui contient l'essence même de la terre
Le plus charmant dans l'étoile qui sent la mer
Dans les piques du coquillage
Dans le dessin de l'aile de cigale
C'est que là bas Sophie
Ramassant ces belles choses
L'a fait pensant un peu à Mère Castor
Écrivant pour elle jour après jour
Un délicat poème de coquille et de feuilles
Oiseau perché et doigts de fée
Sophie sait voir et partager
Pierre bleue bambou tordu
Feuille pointue
La beauté simple et fragile du monde.
Le jardin de la maman de Marie n'est pas japonais
On y cueille des fleurs, on y ramasse des figues
On y prend sur la tronche un orage aussi court que terrible
Le jardin de Marie et de sa maman est un petit paradis
Qu'on quitte panier plein et pieds mouillés.
Le lendemain on y retourne
Et le soleil aussi.
Ours à chapeau, lutine à boule de cristal, livre de conte ont déboulé ce matin avec une jolie carte
Et se sont installés comme s'ils étaient chez eux
Le premier fait les yeux doux et prétend jouer dans le conte de Noël
La seconde promet des nouvelles étonnantes
Et le dernier avec ses belles images
Tend vers Mère Castor ses pages
Lisez moi ! Lisez-moi !
Merci à Catherine pour cette surprise matinale.
A Sophie, Marie et Catherine
Les trois fées
Mère Castor souhaite
Des jours de fleurs
Des jours de fruits
Et des jours de cristal.