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La Mère Castor
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8 mars 2009

Verre vide

Qui sommes nous sur les berges lavées
Vidourle sans mémoire laisse filer vers la mer
Notre image sale et troublée
Les bêtes fuient nos chaussures assassines
Nos voix sont discordantes, nos gestes maladroits
Nos peintures futiles
Larmes de crocodile
Bues sans pitié par le rocher sans soif
Et devant la rocaille savante de maman crapaud
Qui veille ses petits
Devant
La perfection de la bulle
La peau grise du rocher
La fleur de la fleur
L’oiseau porte-brindilles qui travaille là-haut
Et l’orvet engourdi qui fait si bien la branche
Qui sommes nous avec nos attirails de plastique
Notre ferraille
Nos bouteilles à l'amer
Crachées, cachées, cassées
Verre blanc, vert vulgaire
Que desperada Castor ramasse et apporte à la benne
Avec, pour faire bonne figure
Deux cornes de bois dans la poche
Et mesure pour mesure
A la main un brin parfumé
De romarin en fleur.

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Ajoutons au mille-feuille du crapaud aux mille enfants deux étages, comme suit :
- Lu sur un site qui leur est consacré :
« Ce sont d'excellents nageurs, mais aussi de bons grimpeurs. » Tu l’as dit, bufo.
(as-tu dit bof, lecteur chuchoteur ? L’écran de Mère Castor a l’oreille fine)
Et pour continuer sur le calembour, caramel mou de nos vies compliquées,
Mère Castor, si elle en avait pris le temps et la mesure vocabulaire,  aurait pu titrer le premier billet crapaudier :
« L’anoure à la plage ».
(re-bof, bis repetita etc.)

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Demain, comme promis, le tag de ribambins.

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Commentaires
B
belle récolte de mots et de maux en serfouette, la cueilleuse de cailloux et qui engloutit tout refait surface sous forme de crocodile ou d'un atout autre deal<br /> le projet tient toujours...
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C
ces photos...!
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M
J'ai parfois l'impression de ne rien comprendre de ce qui se murmure, mais qu'importe, si je m'émerveille d'une ombre bleue et d'un lézard jaune à pois verts.
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M
moi c'est le texte que j'aime. comme toujours il m'époustoufle (ça se dit, ça ?).<br /> <br /> les photos nous sautent au visage, elles sont très belles. Mais les mots, les mots on les lit et on les relit et chaque fois on découvre des sons, des sens, des musiques et des traces de quelque chose comme une vie secrète.<br /> Les premiers vers sont... fiouuuu je perds mes mots! et les suivants ne sont pas moindres. On part dans un voyage qui nous emmène bien plus loin que les méandres de Vidourle.<br /> <br /> la poésie de Mère Castor en dit beaucoup plus que ce qu'on lit dans les simples mots.<br /> Et moi, qui ne suis pas grand chose sur la berge d'une autre rivière, moi je l'aime beaucoup.
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S
Le caillou avec cette ombre bleu outremer foncé mélangé avec un zeste d'indigo est magnifique. J'aime cette précision de coloris. Une couleur mais pas une autre. Si la photo a été faite ainsi, c'est que tu l'as vu... Joli l'orvet, tiens pour faire le malin, je dirais que c'est un lézard apode. Quand on parle de précision, soyons précis...
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