Verre vide
Qui sommes nous sur les berges lavées
Vidourle sans mémoire laisse filer vers la mer
Notre image sale et troublée
Les bêtes fuient nos chaussures assassines
Nos voix sont discordantes, nos gestes maladroits
Nos peintures futiles
Larmes de crocodile
Bues sans pitié par le rocher sans soif
Et devant la rocaille savante de maman crapaud
Qui veille ses petits
Devant
La perfection de la bulle
La peau grise du rocher
La fleur de la fleur
L’oiseau porte-brindilles qui travaille là-haut
Et l’orvet engourdi qui fait si bien la branche
Qui sommes nous avec nos attirails de plastique
Notre ferraille
Nos bouteilles à l'amer
Crachées, cachées, cassées
Verre blanc, vert vulgaire
Que desperada Castor ramasse et apporte à la benne
Avec, pour faire bonne figure
Deux cornes de bois dans la poche
Et mesure pour mesure
A la main un brin parfumé
De romarin en fleur.
Ajoutons au mille-feuille du crapaud aux mille enfants deux étages, comme suit :
- Lu sur un site qui leur est consacré :
« Ce sont d'excellents nageurs, mais aussi de bons grimpeurs. » Tu l’as dit, bufo.
(as-tu dit bof, lecteur chuchoteur ? L’écran de Mère Castor a l’oreille fine)
Et pour continuer sur le calembour, caramel mou de nos vies compliquées,
Mère Castor, si elle en avait pris le temps et la mesure vocabulaire, aurait pu titrer le premier billet crapaudier :
« L’anoure à la plage ».
(re-bof, bis repetita etc.)
Demain, comme promis, le tag de ribambins.