phytothérapie
A suivre Miranda aux Oules
On oublie les oiseaux les grenouilles les pierres
On botanique on herborise
On hume le pistachier
On encense l’ortie
On grignote l’orpin
On consomme l’armoise avec modération
On enjambe Vidourle
On découvre le comaret, fleur blanche, fruit bleu
On épile le cynorrhodon
On réhabilite le pissenlit
On croque l’oseille ou ce qui y ressemble
On froisse la menthe
On piétine le pourpier
On flatte la douce molène
On évite la datura on craint la douve on vitupère l’ambroisie
On butine le lierre en fleur
On écrit des recettes
Pariétaire au citron, ortie à l’eau de vie
Bouillon blanc dans de l’huile
Baies au vinaigre, en confiture
Racines grillées, poisson fumé à l’aulne
Aux Oules on suivrait Miranda jusqu’au soir
On se ferait alors au bord de l’eau, entre trois pierres
Du feu, un bouillon de verdure, des nourritures étranges
Gratin de calalou, compote de pommettes
Amarante en galette
Loin du village, des gens du monde grimaçant
Qui court après l’avoir les choses l’argent
Et ne sait plus qu’aux Oules
Poussent menthe odorante, ronce astringente, verveine consolante
On se distribuerait les tâches en grognant
Toi chercher bois toi allumer feu
Toi pêcher gros poisson et moi cueillir fruits
Ecraser graines, enlever pépins, broyer du vert
Les fleurs d’automne seraient comme des petites lampes
Et chacune aurait bu une étoile pour nous plaire
Mais Vidourle est pollué, les feux sont interdits
Les poissons plein d’arêtes
Et la verveine amère
Alors, la balade finie, on rentre à la maison.
Merci à Miranda pour ses balades inspirées.
Et samedi soir, au Baloard à Montpellier, fierté de sa famille, Adam en pleine forme.
(on dirait la Mère Castor avec un Mac... cligne cligne)