Nos moutons
Chez Mère Castor la rue est pleine de papas, de mamans et de petites sœurs
Dans des poussettes plus larges que la rue
Le temps à nouveau se découpe en temps d’école : récréation, sortie, rentrée
Suivez les pointillés
Les chasseurs ont repris leurs battues
Et sur la route la machine à vendanger
Sourit en vertical, l’air mauvais, les dents longues
Et la gorge profonde
L’orage du soir a commencé sa tournée
Distribuant ses éclairs comme des récompenses
Aux feuilles et aux fruits qui brillent, la goutte au nez
Et Vidourle ?
Caché sous son vieux tricot sale et imprimé de traces
Endormi comme un gros lézard
Il cicatrise de l’été
En cuisinant dans ses marmites de drôles de bestioles
Mais sous ses écailles de dragon il ne dort que d’un œil
Ramassant ses forces et aiguisant ses eaux
Prêt pour l’ivresse et les folies
De la jolie saison
Du fleuve qui dort.
Lecteur encombré de cahiers neufs et de souliers fermés, as-tu envie de jouer à autre chose qu’à la marelle ?
Simple question :
Mais que trafique encore
Cette foutue Mère Castor ?
Devine…